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L’exploitation minière artisanale au Burkina est une importante source de revenus au niveau local, mais sa propagation sans réglementation a conduit à des problèmes environnementaux et de santé, ainsi qu’à la prolifération de la contrebande et du commerce informel de l’or dans la région. La majorité de l’or extrait artisanalement quitte le pays de manière informelle, ce qui entraîne une perte de revenus pour l’État ainsi que des problèmes de sécurité. Le gouvernement burkinabè tente de reprendre le contrôle de certains sites et compte sur les partenaires techniques et financiers pour soutenir ses efforts de réglementation et de réorganisation complète de la production, du commerce et de l’exportation de l’or artisanal.
La transformation de ce secteur, qui constituerait une source de revenus pour jusqu’à 20% de la population burkinabè, ne peut pas se faire par la seule imposition de règles spécifiques. Il est essentiel que les initiatives pour réguler le secteur soient adaptées à la réalité des communautés minières artisanales, en tenant compte des intérêts et des incitations des mineurs, des commerçants et des acheteurs d’or à différents niveaux. Cela peut demander d’aller au-delà de l’imposition de règles aux mineurs, de considérer également la prestation de services et d’adopter une approche plus inclusive de la commercialisation de l’or artisanal. C’est pourquoi la gouvernance locale joue un rôle essentiel dans toutes tentatives de réorganisation du secteur. De même, l’extraction artisanale de l’or au Burkina Faso ne peut être traitée de manière isolée. Le commerce et la contrebande d’or sont des processus intrinsèquement régionaux qui nécessitent donc une solution collective avec les autres pays de la sous-région.