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Devant l’urgence du changement climatique, et l’enjeu important lié au maintien des forêts de RDC, le gouvernement a élaboré un plan de préparation à la REDD pour la période 2010-2012. Cette phase de trois années vise à donner corps à une vision nationale du pays au 1er janvier 2013 caractérisée par trois éléments fondamentaux: Une stratégie nationale pour 2030 et le plan de marche associé, un pays outillé et prêt à s’engager dans le système REDD+ international, des programmes éclaireurs pour «démarrer lancé».Pour donner corps à sa vision, la RDC poursuivra un double objectif entre 2010 et 2012: D’une part, construire les bases robustes de la stratégie nationale REDD+ qui structureront le développement durable du pays dans les prochaines décennies. D’autre part, s’engager dès que possible dans le système international REDD et sécuriser au plus tôt des financements substantiels au service du développement du pays et de la réduction effective des émissions.La RDC sera donc engagée dans deux dynamiques, déclinées en quatre composantes parallèles: Dynamique 1: La préparation du pays composante 1: Coordination nationale, pilotage d’ensemble, IEC, consultations et mobilisation, ancrage communautaire Composante 2: Construction de la stratégie nationale et préparation technique, institutionnelle et règlementaire Composante 3: Elaboration et mise en œuvre d’un programme d’expérimentation Dynamique 2: Le déploiement anticipé de la stratégie nationale REDD Composante 4: Elaboration et mise en œuvre du déploiement anticipé de la stratégie REDD. La cohérence entre ces dynamiques sera un facteur clé pour le succès du processus national REDD.Pour remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et combattre la pénurie alimentaire, le plan vise, entre autres, à assurer et garantir la sécurité alimentaire et l’approvisionnement quantitatif et qualitatif en produits alimentaires à long terme à travers une gestion durable des ressources naturelles.Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, le plan REDD+ prévoit la mise en place du volet II qui concerne le développement accéléré d’une agriculture performante en milieu rural-forestier, en coordination entre le Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature, et du Tourisme (MECNT) et le Ministère de l’Agriculture. A cet effet, il prévoit une hausse de productivité et sédentarisation des agriculteurs vivriers autour de programmes d’agriculture sociale d’envergure. Ce programme a pour objectif d’atteindre 50% de ces agriculteurs vivriers à l’horizon 2030 avec des projets d’agriculture sociale d’envergure. Il est prévu d’améliorer fortement les rendements (jusqu’à 100 à 200% dans certains cas) et de pérenniser les cultures par un travail adéquat de la terre, permettant ainsi une sédentarisation des populations sur les terres déjà cultivées.Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le plan mettra en place un programme de développement socio-économique rural et urbain intégré créateur d’activités alternatives génératrices de revenus. Ce programme se focalisera ainsi sur la mise en place, sur l’ensemble du territoire, de projets pilotes, destinés à créer des activités génératrices de revenus pour les communautés locales, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis de la forêt et donc la pression qu’ils y exercent.Au niveau des systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces, le plan prévoit l’élaboration des mesures législatives et réglementaires, le renforcement des capacités nationales en matière de protection de l'environnement, et la mise en place d'un système de contrôle, de suivi et de surveillance continue de l'environnement, des programmes de gestion de l'information sur l'environnement, d'information, d'éducation et de communication en environnement.Le plan envisage d’améliorer la résilience des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire. En effet, la stratégie préliminaire nationale REDD s’articule autour de plusieurs programmes comme: le Programme National Forêt Conservation (PNFOCO) ayant dans ses attributions plusieurs activités liées à la protection de l’environnement, à savoir: le boisement et reboisement, la réduction de l’utilisation exclusive de bois de chauffe et du charbon de bois, et le développement maîtrisé des activités agricoles. De même, la composante «environnement» du PNFOCO, comprend l’appui au processus d’élaboration de la Loi Cadre sur l’Environnement et l’appui institutionnel (dont la refonte du GEEC en Agence pour l’Environnement), ainsi que la mise au point de modèles alternatifs et durables d’exploitation forestière en lien avec la séquestration du carbone.Dans le cadre de la gouvernance, la Coordination Nationale sera en charge d’assurer la coordination de la mise en œuvre de la REDD. De plus, un cadre de suivi et évaluation s’insère dans le dispositif de pilotage de la CN-REDD. Ce dispositif vise deux objectifs majeurs à savoir: Garantir une mise en œuvre performante du programme et gagner en productivité: un modèle de reporting simplifié, commun, et des outils de gestion adaptés pour mieux consacrer le temps aux activités de fond.