Sécurité alimentaire : le Togo mise sur l’agriculture familiale | Land Portal

Après la Gambie, le Togo est le 2ème pays africain à se doter d’un plan d’action national pour la promotion de l’agriculture familiale. Ce document couvrant la période allant de 2021 à 2030, a été validé vendredi à Lomé, ce qui balise ainsi la voie à un ‘Togo prospère’ via l’agriculture familiale.

A la base de ce document, fruit d’un long processus participatif et inclusif lancé en février 2021 à Tsévié, se trouve la Plateforme nationale de promotion de l’agriculture familiale au Togo (PNAFAT) et la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs (CTOP). Le Forum rural mondial (FRM), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) accompagnent l’ambition.

« Elaboré dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale (DNUAF) 2019-2028, le document vise les 10 prochaines années un Togo prospère où les agriculteurs familiaux, leurs ménages ainsi que les communautés rurales et urbaines résilientes jouissent d’une grande qualité de vie dans la dignité, l’équité, à l’abri de la faim, de la pauvreté et de toutes formes de discrimination », a lancé Adoussi Houetognon Selome, présidente de PNAFAT.

Pour Ayéfoumi Olou-Adara, président CTOP, ce plan national, pour les agricultrices et les agriculteurs togolais, est une opportunité pour renforcer la reconnaissance et le rôle de l’agriculture familiale dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Togo, étant donné, a-t-il poursuivi, que « notre agriculture est essentiellement familiale, occupe déjà plus de 70% de la population active, nourrit environ 80% de la population, contribue pour 38% au PIB national et est la principale source de croissance économique du pays par sa capacité à créer des richesses, d’emplois et lutter contre la pauvreté ».

Le Togo, selon Anani Kpadenou, représentant le ministre de l’agriculture, a l’ambition de couvrir à 100% ses besoins nationaux sur le plan alimentaire et nutritionnel. Pour l’heure, le pays est dépendant des importations globalement évaluées à 11%. A cela, il faut ajouter les fortes perturbations sur les systèmes d’approvisionnement à partir de l’extérieur. Pour ce qui est du riz, des produits carnés, des poissons et du lait, les taux d’importation et donc de dépendance vont jusqu’à 60 à 70%.

« Nous devons envisager de nous positionner structurellement par rapport aux exportations et renforcer les positions que nous occupons déjà. Tout cela dépend de la disponibilité de la matière première qui dépend du secteur agricole constitué d’agriculteurs familiaux (petits producteurs) qui représentent 70% de la population active », a-t-il souligné.

Pour ce représentant du gouvernement, l’agriculture familiale a le devoir de pouvoir garantir des niveaux de revenus décents et durables aux producteurs ; elle doit pouvoir garantir une connexion vers les marchés, les unités de transformation ou les plateformes de conditionnement et de distribution de produits ; elle a besoin de l’encadrement de qualité, de ce que la recherche puisse apporter des réponses aux problèmes réels qui empêchent des niveaux de performance élevés.

L’agriculteur familial, a-t-il également insisté, a besoin de ne pas dépendre systématiquement des pluviométries capricieuses mais d’avoir les facteurs pour maîtriser l’eau et de boucler ses cycles de production sur le terrain en ayant un accès sécurisé au foncier.

L’autre problème de l’agriculteur familial, c’est aussi l’accès au financement.

Le document validé comprend 7 piliers, notamment le développement d’un environnement politique favorable au renforcement de l’agriculture familiale, le soutien aux jeunes et renouvellement de la génération de l’agriculture familiale, le soutien aux femmes et la promotion de l’égalité hommes-femmes, l’appui au renforcement des capacités des organisations paysannes, l’amélioration de la résilience et du bien-être des agriculteurs familiaux, l’amélioration de la durabilité de l’agriculture familiale et la valorisation de la multi-dimensionnalité de l’agriculture familiale.

Ont pris part à cet atelier de validation du plan d’action national pour la promotion de l’agriculture familiale, les membres de la PNAFAT, les représentants des ministères sectoriels, les partenaires techniques et financiers du secteur de l’agriculture, les universitaires et les responsables de centres de recherche.

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