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Contexte et justification Les pays africains ont entrepris des vastes initiatives de plus en plus ambitieuses ces dernières années visant à promouvoir l'enregistrement des terres afin de garantir les droits de propriété et d'occupation des terres. En théorie, la reconnaissance des droits de propriété devrait favoriser la productivité agricole et la sécurité alimentaire. Cependant, les preuves empiriques du lien entre la sécurité foncière, la productivité agricole et la sécurité alimentaire des ménages restent ambigües.But et objectifsC’est dans cette dynamique que cette présente recherche se fixe comme objectif d'étudier l’effet de la sécurité foncière sur la productivité agricole et la sécurité alimentaire des ménages agricoles en se basant sur l’évidence du Togo, puis par extension aux pays de la CEDEAO. Plus précisément, elle vise à (i) identifier les déterminants de la sécurité foncière des ménages agricoles, (ii) analyser l’effet de la sécurité foncière sur la productivité agricole et sur la sécurité alimentaire des ménages agricoles selon le genre.MéthodologieLe papier s’appuie sur la technique de décomposition d’Oaxaca-Blinder et son extension non linéaire avec la méthode d’appariement par score de propension (PSM) comme robustesse avec les données principalement issues de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM) du Togo et de certains pays de la CEDEAO réalisée en 201-2019.RésultatsLes résultats empiriques révèlent que le fait d'être une femme réduit la probabilité d'obtenir un papier sécurisant sa parcelle. Cependant, le capital humain du chef du ménage augmente la probabilité de détenir un titre foncier. Les résultats révèlent des inégalités selon le genre en matière de la productivité agricole et d’insécurité alimentaire chez les ménages agricoles. Toutefois, la détention d'un papier sécurisant sa parcelle est censée réduire cette inégalité en améliorant la productivité agricole et la sécurité alimentaire des ménages agricoles. Les résultats confirment la nécessité de développer les marchés fonciers afin de faciliter le transfert des terres, dans le cadre des mesures visant à améliorer la productivité agricole et la sécurité alimentaire des ménages dans les pays de la CEDEAO.