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Les terres de pâturage et de parcours soutiennent l’économie nationale et la vie de 95% de la population du Niger concernée par l’élevage. Sur le terrain, les politiques et investissements semblent donner plus d’attention aux terres de culture qu’aux terres de pâturage. Ainsi, entre 1975 et 2013, le Niger a enregistré une régression des terres de pâturage de 15% associée à une augmentation des terres de culture de 94%.
L’évaluation participative des terres de pâturage dans les communes du Gorouol et de Bankilaré a révélé que 76% des terres réservées à l’élevage sont dégradées. La dégradation se manifeste par la réduction de la superficie couverte par les steppes qui sont les principaux parcours de la zone, l’envahissement des parcours par Sida cordifolia et l’extension de l’érosion et des espaces dénudés. Ce qui constituent une menace sur les moyens d’existence des éleveurs.
Il est temps d’adopter des politiques équitables pour éviter qu’une frange importante de la population ne soit exclue du développement durable. Pour ce faire, il faut :
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Mettre une stratégie globale de gestion durable des terres intégrant le suivi-évaluation participatif des terres de pâturage et de parcours, et un plan de gestion dans le dispositif national pour améliorer le suivi des ressources pastorales et mieux orienter les politiques et investissements de gestion durable des terres, les terres de pâturage et de parcours y comprises ;
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Investir dans la restauration des terres de pâturage et de parcours au même titre que les terres de cultures pour renforcer les moyens d’existence des éleveurs et des agriculteurs, qui représentent 95% de la population