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Le Secrétariat a l’honneur de transmettre au Conseil des droits de l’homme le
rapport du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Philip
Alston sur la mission que celui-ci a réalisée en Mauritanie, du 2 au 11 mai 2016. Le
Rapporteur spécial a constaté que, si la Mauritanie avait réalisé des progrès notables dans la
lutte contre la pauvreté ces dernières années, une grande partie de la population continuait à
vivre dans une pauvreté multidimensionnelle et n’avait pas accès à une nourriture
suffisante, à l’éducation, à l’eau et à l’assainissement, ni aux soins de santé. Il a également
constaté que les Haratines et les Afro-Mauritaniens étaient exclus de pratiquement toutes
les réelles fonctions de pouvoir, ainsi que de nombreux pans de la vie économique et
sociale, ce qui les condamnait, de fait, à la pauvreté. D’autres difficultés se posaient
également pour combattre la pauvreté : les droits économiques et sociaux n’étaient pas
suffisamment reconnus, on ne disposait pas de données fiables et correctement ventilées et
l’espace dont jouissait la société civile allait rétrécissant. Les recommandations énoncées
par le Rapporteur spécial dans le présent rapport reposent en grande partie sur les travaux
de Tadamoun − l’agence nationale pour la lutte contre les séquelles de l’esclavage,
l’insertion et la lutte contre la pauvreté − sur la Stratégie de croissance accélérée et de
prospérité partagée et, d’une manière générale, sur les politiques et programmes de
protection sociale mis en place par le Gouvernement.