Des opérateurs du Golfe intéressés par l’investissement dans la filière | Land Portal
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Date: 17 janvier 2017

Source: Farmlandgrab

La wilaya de Chlef a pu conserver sa place parmi les rares zones de production des agrumes dans le pays. La superficie globale, qui était de 5200 ha à l’indépendance du pays, a augmenté pour atteindre 6480 ha, et cela grâce au lancement de programmes publics de développement et à l’ouverture du secteur aux investisseurs privés. Cette fois, ce sont des opérateurs du Golfe qui ont manifesté leur intention d’investir dans cette activité agricole.

Ils ont visité, la semaine dernière, des vergers agrumicoles de la région à l’effet de prospecter les opportunités qui s’offrent dans ce domaine. Les hôtes de la wilaya appartiennent à un groupe spécialisé dans la production et la distribution des fruits et légumes, déjà présent au Koweït et en Egypte.

Il est vrai que depuis son ouverture au privé, la filière suscite un regain d’intérêt d’investisseurs nationaux et étrangers, en raison de son importance économique. D’ailleurs, l’apport de ces derniers est vivement apprécié autant par les responsables de la direction des services agricoles que par des représentants de la corporation.

Les uns et les autres sont unanimes à reconnaître que cette initiative a permis non seulement de redresser la situation des exploitations agrumicoles publiques mais aussi d’augmenter sensiblement leur rendement par l’introduction des nouvelles techniques d’irrigation et des cultures intensives atteignant une densité variant de 500 et 600 arbres/ha, soit un rendement de 600 qx/ha.

En termes de résultats probants, nos interlocuteurs citent notamment la production en hausse de l’orange, de la clémentine et du citron, qui a connu cette année une évolution significative en quantité et en qualité, passant d’un million à 1,5 million de quintaux. L’orange, dont l’importation est interdite sur une décision du gouvernement, est vendue en gros à moins de 60 DA le kilo, alors qu’au détail, elle est écoulée entre 100 et 120 DA.

Cette évolution significative permet à la vallée du Cheliff de conforter sa position de région agrumicole par excellence, disposant d’une superficie globale de 6480 ha, soit un accroissement de 1280 ha par rapport à la surface d’agrumes héritée de la période coloniale. «Cette progression s’explique aussi bien par la création de nouvelles zones d’agrumiculture que par la compensation des plantations arrachées durant les années 1980 et 1990», a précisé un cadre de la DSA de Chlef.

Perspectives prometteuses

Au total, une dizaine d’opérateurs privés ont investi ce créneau depuis 2010 et commencent déjà à cueillir leurs fruits dans les nouveaux vergers. Certains ont acquis des parcelles dans les EAC et EAI dans le cadre du partenariat public-privé, tandis que d’autres ont acheté des terres à des particuliers, à l’image d’une entreprise de l’Algérois, Harima CATM, qui a planté une superficie de plus de 200 ha d’agrumes dans la plaine de Medjadja, au nord de Chlef. A cela s’ajoute la concession récente d’une ferme pilote «déstructurée» à un groupe économique, pour le même usage.

Le plan de développement de la filière, mis en œuvre par la DSA, vise à atteindre une surface globale de 10 000 hectares à l’horizon 2022. Il est notamment prévu la multiplication des variétés de consommation et celles destinées à la transformation, avec l’objectif d’améliorer la qualité des produits et de conquérir les marchés extérieurs. Et ceci d’autant plus que la filière a été dotée d’un Centre national de recherches sur le développement de l’agrumiculture au sein de l’université Hassiba Benbouali, ainsi que d’une pépinière spécialisée dans la production de plants d’agrumes (portes greffes et autres) avec le soutien de l’Union européenne.

Il faut rappeler que la dernière opération d’exportation des agrumes de Chlef vers la France remonte au début des années 1980.

Depuis, la restructuration des ex-domaines autogérés, assimilée plutôt à la «déstructuration» de ces derniers, et les événements tragiques qu’a vécus la région durant les années 1990 ont eu des conséquences néfastes sur le potentiel agricole en question.

Si des efforts gigantesques ont été accomplis au cours de cette dernière décennie avec la ferme volonté de redresser la situation du secteur, beaucoup de travail reste néanmoins à réaliser et des contraintes à surmonter, comme la rareté de la main-d’œuvre agricole et la mécanisation des exploitations concernées.

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