Date : 17 septembre 2017
Source : VOA
Par : Ginette Fleure Adandé
Au Bénin, malgré les nombreuses sensibilisations et l'existence de plusieurs lois sur le sujet, les femmes sont au cœur de bien de discriminations, notamment à accès au foncier. Sous le poids de la tradition, certaines femmes sont exclues de la succession lorsqu'on parle de foncier.
À Cotonou, bien de femmes sont propriétaires de parcelles achetées à la sueur de leur front ou parfois héritage laissé par leurs parents.
À quelques kilomètres de Cotonou, le code foncier, le code des personnes et de la famille volent parfois, à la femme, son droit de disposer de la terre qui lui revient de droit.
Dans le combat pour l'accès facile des femmes au foncier on retrouve en première ligne, le réseau Wildaf Bénin et la fondation Konrad Adenauer, qui organisent souvent des séances de sensibilisation sur la nécessité de bannir les injustices faites aux femmes qui continuent d'être des victimes en matière de droit foncier.
Firmin Kouthon, préfet de l'un des départements dans lesquels le phénomène reste entier, explique que "selon le droit coutumier, la femme même si c'est un héritage, n'a pas le droit de disposer de la terre".
Le revendiquer serait pour certains chefs traditionnels ou de collectivités une injure.
L'intensification des séances de sensibilisation et l'application de la loi restent l'arme, à savoir manipuler pour réduire les inégalités afin de permettre aux femmes qu'elles soient rurales et non instruites ou citadines et instruites l'accès facile au foncier.