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L’Organisation Panafricaine des Agriculteurs (Pan-African Farmers’ Organization – PAFO) est une organisation continentale ayant une base de membres composée de Réseaux paysans régionaux. Son Assemblée Constitutive s’est tenue sous le parrainage de l’Union Africaine à Lilongwe, Malawi, du 27 au 29 octobre 2010.
La PAFO est reconnue comme l’organe représentatif des organisations paysannes africaines au plus haut niveau continental.
La PAFO est le porte-voix de plus de 80 millions de paysans africains intégrés dans près de 70 organisations nationales, unions, fédérations, coopératives, associations, etc., présents dans plus de 45 pays dans le continent, et réunis en cinq réseaux régionaux opérant au cœur de l’agriculture africaine.
Eastern African Farmers Federation (EAFF) |
Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) |
Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) |
Southern African Confederation of Agricultural Unions (SACAU) |
Union Maghrébine et Nord-Africaine des Agriculteurs (UMNAGRI) |
La PAFO dispose d’une fonction de coordination fondamentale aussi bien avec ses réseaux membres qu’avec les organismes continentaux et internationaux. Elle est, ainsi, en mesure de faciliter le dialogue et la coopération avec les différentes institutions continentales et internationales mais aussi avec les partenaires financiers et techniques.
La PAFO est reconnue comme un partenaire fiable et représentatif des paysans africains, à même de fournir des positions communes sur les dossiers et thèmes traitant de l’agriculture et du développement rural en Afrique.
La PAFO est également en mesure de contribuer à l’élaboration de projets et au développement des capacités nécessaires pour leur donner suite.
Historique
La création de la PAFO, en tant que plateforme continentale unique dans le monde est l’aboutissement d’un long processus. Aussi loin que l’on peut remonter dans l’histoire récente des mouvements paysans, ce n’est que dans les années 80 que les pays africains, engagés dans les politiques de désengagement liées aux programmes d’ajustement structurel, se sont ouverts à la vie associative en instaurant des lois et des cadres réglementaires qui ont permis aux communautés de s’organiser pour se prendre en main.
L’émergence de ces organisations paysannes nationales a permis aux producteurs agricoles de prendre désormais en charge leurs préoccupations. Désormais les paysans sont impliqués, à travers des cadres de concertation nationaux, dans tous les débats relatifs aux questions stratégiques et politiques et donnent leur point de vue sur tout ce qui touche à la chose agricole. Et, en réponse au processus de mondialisation et à la menace qui pesait sérieusement sur les productions agricoles du continent du fait des Accords de Partenariat Economique, ces organisations paysannes africaines mues par un instinct de survie ont senti la nécessité de se regrouper au niveau sous régional pour mieux se positionner. L’heure est, dès lors, à la mise en place des véritables cadres régionaux pour relever les défis de l’intégration régionale et de la libéralisation du commerce international. Ainsi dans les cinq grandes régions économiques de l’Afrique, des organisations régionales résolument engagées dans la bataille de la sauvegarde de l’agriculture familiale et celle de la défense des intérêts de millions de petits producteurs, voient le jour. Regroupés au sein des plateformes nationales de plus de 30 pays, ces réseaux sous régionaux d’organisations paysannes et de producteurs agricoles du Maghreb (UMAGRI), de l’Afrique australe (SACAU), de l’Afrique centrale (PROPAC), de l’Afrique de l’est (EAFF) et de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), travaillent ensemble depuis 2003, sur des questions d’intérêt continental ayant un impact significatif sur l’agriculture africaine. C’est dans ce contexte qu’il convient de situer le regroupement des cinq réseaux régionaux qui se sont réunis à Addis-Abeba en mai 2008, pour discuter sur les conditions de la création d’une plateforme qui unirait leurs efforts et harmoniserait leurs préoccupations. Ces concertations ont débouché sur un consensus matérialisé par la déclaration d’Addis Abeba avec la fondation de la Panafricain Farmers’ Organizations (PAFO). C’est sous le parrainage de l’Union Africaine que s’est tenue à Lilongwe au Malawi du 27 au 29 octobre 2010 l’Assemblée Générale Constitutive de la PAFO. Cette rencontre était placée sous le haut patronage du Président de la République du Malawi, Son Excellence Ngwazi Professeur Bingu Wa Mutharika et Président en exercice de l’Union Africaine. Ce qui témoigne de l’attention qui est désormais accordée au mouvement paysan africain et à l’agriculture familiale. Cette agriculture qui reste et sera pour longtemps, la base de l’approvisionnement moderne en aliments en Afrique. Cette agriculture qui a juste besoin d’être soutenue par des recherches appropriées, des investissements favorables et une protection adéquate, pour concurrencer voire dépasser la production industrielle et qui restera le seul gage d’une souveraineté alimentaire des Communautés africaines, des pays et des sous-régions d’Afrique.
Members:
Resources
Displaying 1 - 1 of 1Bonnes Expériences et Pratiques prometteuses de l’Evènement de GC du FO4ACP
Nous sommes ravis de partager avec vous la publication récente de l'Organisation Panafricaine des Agriculteurs (PAFO) : Gérer les Connaissances des Agriculteurs : "Bonnes expériences et pratiques prometteuses, de l'événement global de gestion des connaissances du FO4ACP".
Le document renferme des histoires venant d'Afrique, des Caraïbes et des îles du Pacifique, des régions impliquées dans la mise en oeuvre du programme FO4ACP.