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News & Events Récap du webinaire: Gouvernance foncière inclusive et administration foncière adaptée : Quel objectif ?
Récap du webinaire: Gouvernance foncière inclusive et administration foncière adaptée : Quel objectif ?
Récap du webinaire: Gouvernance foncière inclusive et administration foncière adaptée : Quel objectif ?
Une administration foncière adaptée
Une administration foncière adaptée

Le webinaire Gouvernance foncière inclusive et gestion foncière adaptée : Quel objectif ? », qui s'est déroulé le 19 septembre 2024, a exploré la manière dont une approche holistique et centrée sur les personnes peut transformer la gestion foncière adaptée (FFPLA) et faire en sorte que l'administration foncière réponde véritablement aux besoins des communautés.  Le webinaire, animé par Imke Greven, conseillère du programme LAND-at-Scale à l'Agence néerlandaise pour l'entreprise (RVO), a rassemblé plus de 275 personnes. 

 

 

L’événement a présenté les intervenants suivants :

The event featured the following speakers: 

  • Nisso Kaokamla, Coordinateur du projet LAND-at-Scale, Oxfam Tchad
  • Menare Royal Mabakeng, Enseignant, Université des Sciences et Technologies de Namibie
  • Maria Clara van der Hammen, Coordinatrice de projet, Tropenbos Colombie
  • Charl-Thom Bayer, Spécialiste principal de l’information foncière, Land Portal

Veuillez trouver ci-dessous un bref récapitulatif de la conversation captivante :

  1. Quel est le contexte de l'administration foncière adaptée aux besoins ?

 

Royal: La démarche d'administration foncière « adaptée » est une approche descendante de l'administration foncière qui se concentre sur la création de partenariats et le développement des capacités des institutions foncières, afin d'améliorer la sécurité du droit foncier à grande échelle. Cette approche est née de l'aménagement progressif de l'administration foncière en tant que domaine de pratique. En général, la gestion foncière était fixée dans les systèmes de cadastre et d'enregistrement des terres. Données sur l'utilisation des terres, la valeur des terres et la propriété foncière. La conception était basée sur les cultures et les systèmes judiciaires des différentes régions du monde. Les systèmes d'administration foncière visent à créer une infrastructure propice à la mise en œuvre de politiques foncières et de stratégies de gestion des terres à l'appui du développement durable. Au fil du temps, les pays développés ont mis en place des institutions foncières matures, protégeant les relations entre la terre et les personnes.  Cependant, cela n'a pas été possible pour tous les pays, certains d'entre eux étant encore confrontés à une gouvernance foncière faible et à l'insécurité du droit foncier. Les progrès technologiques et la volonté d'assurer un développement durable ont inspiré le développement d'outils fonciers destinés à améliorer la sécurité de la tenure. Il s'agit notamment du STDM, du continuum des droits fonciers et de la gouvernance foncière responsable (GLTN).
C'est ainsi qu'est née l'administration foncière adaptée.

 

  1. Comment faire en sorte que la FFPLA réponde véritablement aux besoins et aux priorités des communautés locales ?

 

Maria Clara: Les communautés ont des besoins liés à la gouvernance foncière qui ne sont pas seulement liés aux besoins de l'administration foncière de l'État, mais aussi à des besoins internes, en particulier dans le cas de titres fonciers collectifs tels que les resguardos indigènes et les territoires collectifs afro-colombiens. Par exemple, les Peuples autochtones Arhuaco de la Sierra Nevada ont besoin d'être informés sur le statut des terres qu'ils ont acquises et qu'ils souhaitent convertir en titres collectifs. Le fait de disposer de toutes les informations et de les comprendre aide les communautés à interagir de manière affirmée avec les institutions foncières. 

 

  1. Quels sont les obstacles à l'accès aux données et informations foncières, et comment les surmonter ?

 

Tommy:  Il est important de faire la distinction entre les questions qui ne relèvent pas du champ d'application de la FFPLA et celles qui entrent dans le champ d'application des interventions de la FFPLA. Il s'agit notamment des questions relatives à l'accès à la technologie - infrastructures d'information et de communication, connectivité et pénétration de l'internet, culture et capacité numériques, etc. Bien que nous ne puissions pas aborder ces questions ici, elles doivent être reconnues.

 

Parmi les obstacles relevant du champ d'application du FFPLA, on peut citer l'absence de normes de données définies, ce qui réduit l'interopérabilité, l'utilité et la réutilisation des données. En outre, le manque de connaissances locales et de cartographie réduit probablement la reconnaissance des droits locaux sur les terres. Cela implique nécessairement la contestation démocratique des droits et des avantages entre le rôle de l'État et celui de la population. Ainsi, les données elles-mêmes peuvent devenir l'instrument qui fait basculer le pouvoir politique ou qui l'enracine.  Enfin, malgré le fait que les données ouvertes ne soient pas sans limites, l'absence de droits sur les données et de protections de la vie privée pour les personnes vulnérables (tant sur le plan technique que juridique) constitue un autre obstacle majeur. 


 

  1. Quel rôle les organisations de la société civile peuvent-elles jouer dans le plaidoyer en faveur de données foncières ouvertes et accessibles.?

 

Nisso:  Les organisations de la société civile peuvent faire pression sur les gouvernements pour qu'ils adoptent des politiques foncières transparentes, réduisant ainsi la corruption dans la gestion des terres, et peuvent participer aux discussions sur la réforme du droit foncier afin de promouvoir la transparence, la justice sociale et la protection des droits des citoyens, en particulier ceux des communautés marginalisées. En outre, les organisations communautaires peuvent sensibiliser les communautés vulnérables (agriculteurs, peuples autochtones, etc.) à leurs droits fonciers, ce qui leur permet de mieux comprendre les processus d'enregistrement des terres et d'exercer leurs droits. Enfin, elles peuvent utiliser des technologies telles que les systèmes d'information géographique (SIG) et la cartographie participative pour collecter et diffuser des informations foncières, notamment sur les terres communautaires ou non enregistrées, et les rendre accessibles.