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Au Maroc, les politiques foncières post indépendance de 1956 ont abouti dans la zone occupée par la France à la mise sous tutelle d’une partie du foncier récupéré de la colonisation officielle et privée (DPE), au maintien du régime des terres collectives codifié dès 1919 par les autorités coloniales et au transfert des grandes propriétés immatriculées à des acteurs nationaux. Dans la zone sous protectorat espagnol, la colonisation des terres agricoles a pris des formes différentes1. L’exploitation des terres du Domaine Privé de l’Etat (DPE) a été confiée à des sociétés étatiques et répartie en lots de réforme agraire, avec comme conséquences des difficultés de gestion (endettement, sous-valorisation). Quant aux terres collectives, l’absence de droit de propriété individuel a été perçue de plus en plus comme un frein à leur mise en valeur agricole.