Les fermes géantes australiennes aiguisent l'appétit des investisseurs chinois | Land Portal

Date: 11 mars 2016


Source: Trends Tendances


Par AFP


Lait, viande, et même noix de macadamia. Les Chinois ne se contentent plus d'acheter ces produits australiens dont ils raffolent : des investisseurs chinois acquièrent des fermes, dont les plus grandes et les plus anciennes de l'île continent.


Créée il y a près de 200 ans en Tasmanie (Sud), la plus grande ferme laitière australienne - 30.000 vaches sur 25 sites - la Van Diemen's Land Company (VDL), propriété de Néo-Zélandais, vient d'être rachetée par le Chinois, Lu Xianfeng, pour 280 millions de dollars australiens (189 millions d'euros), une acquisition validée fin février par les autorités australiennes.


Les regards sont désormais tournés vers l'éleveur S. Kidman & Co. Une gigantesque affaire, qui comprend 101.000 kilomètres carrés de terre (plus que la taille du Portugal) et compte environ 185.000 têtes de bétail. Il s'agit de plusieurs ranchs situés au centre et au nord de l'Australie, dont le plus grand du monde, celui d'Anna Creek. Le boeuf est exporté vers le Japon, les Etats-Unis, l'Asie du sud-est.


La Kidman station créée en 1899 par Sir Sidney Kidman, appartient à ses descendants (sans lien de parenté avec l'actrice Nicole Kidman). Elle a été mise en vente en 2015, et devait tomber dans les mains d'un Chinois, le groupe Pengxin, prêt à débourser 350 millions de dollars australiens (236,4 millions d'euros), selon la presse.


Mais en novembre, le gouvernement a opposé son veto à la vente, qualifiée de "contraire à l'intérêt national", car le ranch d'Anna Creek s'étend en partie sur une immense zone militaire. Depuis, Kidman a été remis en vente. Des Australiens ont manifesté leur intérêt, mais Pengxin reste le favori, selon la presse. Le groupe de Shanghai a proposé d'exclure Anna Creek de l'achat. Le nom de l'acquéreur de Kidman devrait être connu d'ici peu.


De par leur taille, VDL et Kidman sont devenus des symboles de l'intérêt des Chinois pour les terres australiennes, mais les exemples à plusieurs dizaines de millions de dollars ne manquent pas ces derniers mois.


Préoccupation des Australiens


Les investisseurs s'intéressent à différents produits, mais "essentiellement au boeuf et au lait, ( ) qui sont appréciés par les chinois fortunés", explique Mick Keogh, de l'Australian farm institute, un institut de recherche sur l'agriculture. Les produits australiensi bénéficient d'une image de qualité, et connaissent un succès grandissant en Chine, premier partenaire commercial de l'Australie.


Les acheteurs sont également séduits par l'environnement économique dans le pays. "Ils disent qu'ils font un investissement sûr, bon sur le long terme", explique Mick Keogh. Le pays "est clairement ouvert aux investissements" étrangers, contrairement à d'autres qui ont une législation plus stricte.


Mais face à la préoccupation des Australiens, surtout inquiets des achats effectués par les Chinois, le gouvernement a renforcé sa législation, en abaissant il y a un an le seuil à partir duquel les investissements doivent être approuvés par l'administration. Auparavant de 252 millions de dollars (170,2 millions d'euros), il est désormais fixé à 15 millions (10 millions d'euros).


De plus, le gouvernement a créé un registre des terres agricoles afin de recenser le nombre et le montant des investissements étrangers. En attendant ce registre, qui devrait aboutir dans l'année, il n'est pas possible de connaître précisément le poids des étrangers dans l'agriculture australienne.


D'autant que les ventes de terres s'élevant à plus de 15 millions de dollars ne représentent que la partie émergée de l'iceberg. Des Chinois investissent plus confidentiellement dans des fermes de taille plus réduite : plusieurs ont, par exemple, manifesté leur intérêt pour la production de noix de macadamia.


Mais le monde agricole insiste sur l'importance des investissements étrangers. "Nous avons besoin et nous voulons plus d'investissements, y compris de la Chine. ( ) Cela peut créer des emplois, augmenter la productivité, améliorer notre accès aux marchés", plaide Charlie McElhone, de Dairy Australia, l'organisation qui défend la filière du lait.

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