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Le Sénégal pays agricole essentiellement composé d’agriculteurs, de paysans est situé à l’extrême Ouest du continent africain avec une superficie totale de 196 720 km 2. La superficie totale cultivable est estimée à 3,8 millions d’ha soit 19 pour cent de la superficie totale.
La superficie cultivée quant à elle s’élève à 2,5 millions d’ha soit 66 °/° de la superficie cultivable.
Le foncier sur lequel repose l’agriculture et l’élevage est organisé par la loi sur le domaine national qui occupe 96°/° des terres du pays, la loi d’orientation agro-sylvopastorale de 2004 et le code du domaine de l’Etat.
Il est géré suivant les compétences transférées par les collectivités locales qui affectent, désaffectent et réaffectent les terres aux paysans notamment suivant les critères « d’habitant de la collectivité » et la « capacité de mise en œuvre »
Ces paysans pauvres attributaires de parcelles gèrent de petites exploitations familiales ont la terre comme principale source de revenus, leur source de vie même.
Les récoltes obtenu leurs permettent de se nourrir, de réserver une partie pour la période de soudure et de vendre une partie pour faire face aux charges de la famille : frais médicaux, frais scolarités des enfants etc…).
Sans ce droit à la terre, un droit économique fondamental condition de la réalisation de d’autres droits (droit à l’alimentation, à la santé …etc) les paysans pauvres verront leur situation se dégrader, les conditions de vie précaires.
Avec le phénomène de l’accaparement des terres allié aux déficits pluviométriques les paysans pauvres deviennent des paysans sans terres au Sénégal et viennent gonfler les villes.
Kabyr Ndiaye
Juriste, coordinateur ONG RADI Antenne Dakar (Sénégal)
Responsable projet d’amélioration de la gouvernance foncière