Le Réseau africain d'institutions foncières pour les droits communautaires (ALIN) se réunit à Lomé pour évaluer les progrès réalisés en matière de droits fonciers collectifs et de développement durable en Afrique | Land Portal

 


Du 12 au 14 octobre, le Ministère togolais de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Réforme foncière et l'Autopromotion rurale pour un développement humain durable (ADHD) co-organiseront la 3e Conférence régionale des institutions foncières nationales sur la sécurisation des droits fonciers communautaires en Afrique à Lomé, au Togo et en ligne. Les ministres, les fonctionnaires gouvernementaux et les représentants d'ALIN évalueront les progrès réalisés en matière de droits fonciers collectifs et débattront des stratégies pour les faire progresser avant les prochaines CdP sur la biodiversité et le climat.


 


Initiée par l’Initiative des droits et ressources (RRI) et co-organisée par International Land Coalition (ILC) Afrique, la conférence profitera de l'élan politique croissant en vue de la prochaine Conférence sur la politique foncière en Afrique (CLPA-2021) (https://bit.ly/3mvwJxo), des CdP sur la biodiversité et le climat, et des récentes avancées législatives en matière de droits fonciers collectifs. Des ministres, des décideurs politiques, des hauts fonctionnaires et des organisations de la société civile de 15 pays africains sont attendus pour participer à l'événement en personne et en ligne.


« La recherche (https://bit.ly/3uOVGrl) montre que les communautés autochtones et locales bénéficiant d'un régime foncier sûr peuvent obtenir de meilleurs résultats en matière de conservation que les zones protégées gérées par des acteurs privés ou par l'État, et ce à moindre coût. Ce que nous constatons, c'est que malgré l'adoption par de nombreux États africains de lois progressistes reconnaissant les droits fonciers des communautés, la volonté politique de mettre en œuvre ces réformes reste insuffisante, » a partagé Patrick Kipalu, Directeur du programme Afrique de RRI.


« En 2015 (https://bit.ly/2Yni274), seulement 13 % de la superficie des terres étudiées dans 19 pays d'Afrique subsaharienne est désignée pour les peuples autochtones ou les communautés locales. Pire encore, seuls 3 % sont légalement reconnus comme appartenant à ces communautés. Il s'agit d'une énorme lacune qui nécessite une attention urgente, » il a ajouté.


Pour aider à combler cette lacune, ALIN a été créé en 2018 et sert désormais à la fois de communauté de pratique et de mécanisme de responsabilisation entre les membres. À Lomé, des responsables gouvernementaux régionaux, des militants des droits communautaires et autochtones et des représentants du secteur public évalueront les progrès réalisés depuis leur dernière réunion à Antananarivo, à Madagascar, en 2019 ; discuteront des stratégies visant à étendre les droits fonciers communautaires alors que le monde poursuit sa lutte contre le COVID-19 ; et réfléchiront aux rôles et fonctions – ainsi qu'aux obstacles et opportunités – des institutions foncières nationales dans la mise en œuvre des réformes d'ici 2030.


Le Dr. Solange Bandiaky-Badji, Coordinatrice de RRI, a ajouté, « Il existe aujourd'hui un fort consensus mondial sur l'importance de reconnaître les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales comme une stratégie essentielle pour la gouvernance foncière, la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, les droits des femmes (https://bit.ly/3lcHkxV) et la résolution des conflits. Ces droits ont également un potentiel indéniable pour prévenir le changement climatique et la perte de biodiversité (https://bit.ly/3a9gX5t). »


Stimulées par les engagements politiques internationaux et la demande croissante de leurs membres, notamment pour réaliser l'ambitieux programme mondial des Nations Unies en matière de biodiversité, les institutions foncières africaines prennent de plus en plus conscience de la nécessité d'une collaboration régionale et d'une action politique sur ce front.


« La 3e Conférence de l’ALIN est une opportunité stratégique qui nous permet de capitaliser sur les pré-CdP pour consolider la volonté politique, mobiliser les ressources et confirmer l’expertise technique afin de renforcer la mise en œuvre des droits fonciers communautaires, » a déclaré Alain Christian Essimi Biloa, Spécialiste de la gouvernance foncière á l’ILC. « À défaut de cela, il est à craindre que les communautés demeurent vulnérables aux expulsions hors des terres dont elles assurent la conservation depuis des générations. »


La présence des éminents représentants suivants a été confirmée :


  • Samuel Odari - Directeur adjoint de l'adjudication des terres, Commission nationale des terres (Kenya)
  • Blaise Yoda – Directeur du foncier rural, Ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles (Burkina Faso)
  • Cecile B. Ndjebet – Fondatrice et présidente, Réseau des femmes africaines pour la gestion communautaire des forêts (REFACOF) (Cameroon)
  • Ellen O. Pratt – Commissaire à l'utilisation et à la gestion des terres, Autorité foncière du Liberia (Liberia)
  • Joseph John Ossena – Directeur de l'aménagement du territoire, de la gestion et de la coordination, Commission nationale d'aménagement du territoire (Tanzanie)
  • Dijwa Oyetunde – Directeur national, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) (Togo)
  • Albert Katako – Directeur exécutif, Civic Response (Ghana)
  • Simplice Mutombo TA Rubuz – Expert – suivi et evaluation, Commission nationale de la réforme foncière (République démocratique du Congo)
  • Solange Bandiaky-Badji – Coordinatrice, l’Initiative des droits et ressources (RRI) (États-Unis)
  • Patrick Kipalu – Directeur du programme Afrique, l’Initiative des droits et ressources (RRI) (États-Unis)
  • Alain Christian Essimi Biloa – Spécialiste de la gouvernance foncière, International Land Coalition (Cameroon)
  • Laurel Oettle – Directrice exécutive, Association pour le progrès rural (Afrique du Sud)
  • Samuel Nguiffo – Secrétaire général, Centre pour l’environnement et le développement (CED) (Cameroon)

 


 


 

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