Depuis l'alternance politique en 2000 au Sénégal, il est noté une prolifération de réformes dans différents domaines (éducation, santé, économie, etc.). Dans cette perspective, le domaine foncier n'est pas en reste comme annoncé dans la réforme agraire de 2004 relative à la loi d'orientation agro-sylvo-pastorale (qui n'a pas pu aboutir). Avec l'arrivée d'un nouveau régime en 2012, ce nouvel dynamisme de réformer le foncier est inscrit en première ligne dans l'agenda (planification, suivi et évaluation) des programmes gouvernementaux.C'est ainsi que dans son allocution lors de la cérémonie d'installation de la Commission nationale de réforme foncière (CNRF) le 27 mars 2013, le premier ministre de l'époque, a déclaré qu'aujourd'hui, la gouvernance foncière au Sénégal est malade, malade dans ses textes dont beaucoup ont vieilli (to commencer par la loi de 1964 sur le Domaine national), malade des transformations économiques, sociales, et démographiques, mais également malade du comportement de certains acteurs qu'il s'agissent de l'Etat ou des collectivités territoriales. Cette affirmation a clairement révélé que l’Etat devrait en faire une réforme pour moderniser le système foncier sénégalais en le rendant plus attractif et compétitif face à la montée en puissance de la mondialisation et de la corruption foncière. Cette nouvelle vision politique du Sénégal devrait être structurée et transparente pour une meilleure harmonisation des dynamismes fonciers à travers l'action publique et/ou privée. Autrement dit, les nouveaux dynamismes fonciers imposés par l'action publique n'encouragent pas eux-mêmes une telle posture de modernisation de la gestion foncière. Avec la montée en puissance du libéralisme économique, le secteur privé et les acteurs étatiques devraient attirer une vigilance particulière. C'est pourquoi la réforme foncière en cours au Sénégal doit prendre en compte les risques de privatisation et d'insécurité foncière (spéculations, accaparements à grande échelle, etc...). Les mesures de sécurisation foncière sont fragiles en l'état actuel, mais la logique de la marchandisation foncière est encore plus révélatrice. Les risques d'insécurité foncière sont dus en partie à des mesures de politiques foncières inadaptées au contexte local.
Authors and Publishers
DIALLO, Ameth
Ibrahima DIALLO, Université Gaston Berger de Saint Louis (Sénégal)
Abdoul Aziz Sow, Université Gaston Berger de Saint Louis (Sénégal)
NELGA Afrique de l'Ouest francophone (NELGA-AOF)
L’objectif de NELGA (Réseau d’excellence pour la gouvernance foncière en Afrique de l’ouest est de renforcer le rôle de certaines universités et institutions universitaires africaines à l’appui du développement, de la mise en œuvre et du suivi de la politique foncière. L’Université Gaston Bergé de Saint-Louis, au Sénégal a été sélectionné comme un nœud NELGA pour l’Afrique de l’ouest francophone, pour son expertise dans l’éducation académique, la formation et la recherche sur la gouvernance foncière.
African Journal on Land Policy and Geospatial Sciences is a journal specialized in publishing research activities carried out in the field of geo-spatial sciences and land governance. It aims to encourage innovation, promote the exchange of knowledge and scientific outcomes related to its themes. The journal's target community is made-up of researchers, professors and professionals working in the newspaper field. The journal also aims to promote scientific articles and productions at the African, regional and global levels.
Data provider
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