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Le Togo est un des plus petits pays objet de l’étude : sa superficie n’est que de 56 785 km², grossièrement répartis en deux systèmes de plaines, un au Nord et un au Sud, séparés par un ensemble de plateaux centraux, dont le massif de l’Atakora. Par contre, la population est relativement importante avec près de 6 millions d’habitants (avec un taux de croissance annuel de 2,7 % pour la période 2000-2006)1, dont près de 40 % dans les agglomérations de plus de 5 000 habitants. Selon une formule de R. Cornevin, le Togo représente « toute l’Afrique en 600 kilomètres »2. L’économie est relativement faible, avec un PIB de 2,6 milliards de dollars en 2006 (croissance annuelle moyenne de 2,3 % entre 2000 et 2006). L’agriculture y tient une place essentielle en emplois et génération de ressources (48 % du PIB en 1998), même si le port de Lomé, à vocation régionale, et le phosphate constituent deux pôles d’activités incontournables. Même si les cultures vivrières demeurent largement dominantes, on enregistre un fort développement du coton à côté des cultures commerciales plus anciennes que sont le café, le cacao, le palmier à huile, tous produits qui nécessitent des aménagements importants en zone rurale. La République du Togo, dans ses structures actuelles, demeure en partie marquée par les deux influences coloniales qui se sont succédées, d’abord celle de l’empire allemand, jusqu’à la fin de la première guerre mondiale3, puis celle de la France, d’abord dans le cadre d’un mandat de la SDN puis dans celui du régime colonial. Le Togo a accédé à l’Indépendance le 27 avril 1960. C’est un pays relativement peuplé, à forte activité de services même si l’agriculture demeure une activité très importante. Le passage au multipartisme et un fonctionnement politique dit « démocratique » n’ont pas sensiblement modifié le dispositif et le fonctionnement institutionnel de l’État, pas plus que les législations spécifiques traditionnellement sensibles comme celle relative à la terre. Il faut dire que les antagonismes entre les « Nordistes » et les « Sudistes » sont presque permanents et rendent difficile toute évolution rationnelle des choses.