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Les terres arides couvrent près de la moitié de la surface terrestre et abritent un tiers de la population mondiale. Elles sont confrontées à des défis hors du commun, notamment ceux posés par la désertification, la perte de biodiversité, la pauvreté, l’insécurité alimentaire et les changements climatiques. Quelque 20 pour cent des terres arides de la planète sont dégradées, et les personnes qui vivent sur ces terres sont souvent piégées dans un cercle vicieux de pauvreté, pratiques destructrices et détérioration de l’environnement. Il est clair que des efforts sérieux sont nécessaires pour enrayer la dégradation des terres arides et restaurer les terres dégradées, et l’objectif simple mais pressant de ces directives est d’appuyer de tel efforts. C’est la première fois que des directives mondiales sur la restauration des terres arides sont mises à la disposition du public. Elles s’adressent à deux groupes d’acteurs principaux – les responsables politiques et autres décideurs, et les praticiens de la restauration des terres–, parce que tous deux ont le pouvoir d'apporter des changements positifs. Si ces directives demandent à être ajustées pour s’adapter aux contextes régionaux et locaux, elles présentent néanmoins les composantes essentielles de la conception, la mise en oeuvre et la durabilité des initiatives de restauration, si l’on veut que ces dernières soient en mesure de renforcer la résilience écologique et sociale et de consolider les moyens d’existence des communautés locales. Accompagné de riches études de cas, ce document couvre une vaste gamme d’actions, allant des activités sur le terrain telles que la protection de l’habitat, la régénération naturelle assistée, la stabilisation des dunes et la plantation, jusqu’à des volets tels que l’amélioration des politiques, l’apport d’incitations financières, le renforcement des capacités, le suivi et la formation continue. Par ailleurs, ces directives montrent que la restauration doit être considérée tout au long de la chaîne de valeur des filières, de la semence au produit final, et être envisagée à l’échelle du paysage, en prenant en compte la mosaïque d’utilisations des terres et la diversité des besoins et attentes de tous les groupes d’intérêt concernés.